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Batfred au Cinéma

En bon obsessionnel (mais sans prétention), je fais une liste de tous les films de cinéma que j'ai vu ses 30 dernières années [en bas de page pour les nombreux zappeurs de l'Internet]. Je ne suis cependant pas ce qu'il est convenu d'appeler un "cinéphage" (un "mangeur de films") car la vraie vie n'est pas au cinéma... malheureusement parfois.


Ci dessus, l'Assurancetourix de la collection de films en argentique alias... Batfred

Je leur donne une note dans le but de tirer des conclusions sur mes goûts, les cinéastes qu'il faut que j'évite et ceux qui méritent plus d'attention de ma part. L'intérêt de cette liste, si elle est pour moi un aide mémoire, est pour vous d'avoir un conseil (via la note) en situant un film que j'ai vu par rapport à votre propre sensibilité ou, par exemple, trouver une idée de film à voir. Si vous comprenez mes goûts, vous pourrez peut-être situer des films que vous n'avez pas vu suivant les vôtres ? Il ne s'agit là qu'une toute petite partie du site ou, plus exactement, de mes sites (dont, pour la collection de cinéma, l'Atelier du 7ème Art ).

Je prends en compte tous les films, quelles que soient les conditions de visionnement, que j'indique : cinéma argentique (16 mm, 35 mm ou 70 mm) ou vidéo (analogique ou numérique, en définition standard ou Haute définition, via vidéo projection ou pas) et, plus récemment, en "D-Cinema" (2K ou 4K) Xénon ou Laser. 

Cela m'a souvent été utile dans mes études de cinéma ou avec mes propres élèves pour vérifier si j'avais vu un film. Quant aux hypocrites qui mettent des étoiles aux films, font un classement "Best-of" et sont choqués par le principe d'une notation (trop "sèche rationalisation"), leur classement est souvent aussi précis que le mien. En outre, il y a une certaine prise de risque dans mes activités à montrer ses goûts et ce que l'on a vu (ou pas). J'ai d'ailleurs fait, depuis 2005, de même avec les séries Tv qui sont clairement une concurrence sur de nombreux plans dont en temps de visionnages. Il est d'ailleurs très probable que, depuis mon enfance, ce temps global visionnage soit équivalent à celui passé devant les longs-métrages.


Ci dessus, la salle familiale devenue associative sous le nom d'Atelier du 7ème Art

Ma liste est forcément subjective mais j'ai une grille d'appréciation (cadre du genre, époque, contexte, technique, etc.) qui relativise mes goûts. J'essaye également de n'avoir aucun sectarisme en ce qui concerne les genres ou les nationalités outre la prise en considération les conditions dans lesquelles je les vois. Je m'éforce aussi de découvrir des choses nouvelles comme des réalisateurs même si on regarde souvent les films avec d'autres et qu'il faut souvent faire des compromis.

Je vous conseille cet exercice car, comme avec les rêves, permet de mieux se souvenir des films et de tirer de nombreuses conclusions parfois très personnelles.

Cette posture (bien que marqueur de la cinéphilie traditionnelle) qui était assez mal vue est devenue assez courante une quizaine d'années après la création de ce site (fin 1999). Il semble même que le principe de la "Top liste" soit la base de la "nouvelle cinéphilie" des années 2015 et après.


Ci dessus, le dossier de presse de 1925 (de ma collection à l'Atelier du 7ème Art )

Vous trouverez quelques très rares films de courts-métrages de fiction (moins de 60 minutes) comme: La chute de la maison Usher. Ils font partie des films anciens de plus de 40 minutes que j'ai voulu faire figurer dans la liste, soit d'une grande valeur d'un point de vue esthétique ou historique et quelques sérials de cinéma. Evidemment, je regarde bien d'autres choses comme, par exemple, pour le seul format 16mm, une moyenne, hors activité professionnelle directe, d'une bonne centaine de courts-métrages anciens par an.

Je ne comptabilisais normalement que les films de long-métrage ("Feature films") réalisés dans le but d'une exploitation en salle ou les rares téléfilms qui y ont finalement été exploités... à quelques exceptions près.

Depuis peu, je liste également des documentaires (y compris sur le cinéma à partir de 2014 [sauf les interviews simples] ou des minis séries comme P'tit Quiquin ce qui commence peut-être à la "fausser" un peu. Par exemple, je compte dans cette liste les séries de moins de 9 épisodes. Rétroactivement, sur une douzaine d'années, j'ai pu également re-introduire des téléfilms de par les progrès des bases de données. Cette "pollution" qui est de l'ordre de 10% sur ces dernières années est peut-être transitoire mais elle m'est nécessaire pour diverses raisons dont professionnelles.

Cette liste intégrale de mes visionnages sous Excel (dont une version Zip) est "intelligente", vous pouvez par l'option "Trier" (par ordre croissant ou décroissant), choisir vos champs comme par exemple : Année (A), Titres, Réalisateur, Pays, etc. [J'ai supprimé la liste de mes réalisateurs et acteurs préférés en novembre 2014 avec la dernière version du site car cela ne me semble plus pertinent pour des raisons qui seraient trop longues à expliquer ici].


Ci dessus, une publicité 35mm qui, comme souvent, à une époque se déroule au cinéma

Mise en garde pour la liste intégrale / une affaire de goûts

Ne faudrait-il pas raisonnablement aller au delà d'une simple note pour faire un tel classement ? Une analyse esthétique mise en perspective par l'histoire du cinéma et les codes des films dits de "genre" s'imposerait théoriquement pour chaque film ! C'est d'ailleurs dans l'air du temps que d'aller vers un modèle simplifié "sur lisible" et, malgré moi, j'y recours ici comme dans les docus-fiction ou les films "de recettes" récents que je n'aime guère.

Dans une liste interactive, il y a cependant un "plus" très significatif. Il est effet possible  de croiser les films (par l'option trier) pour rendre la liste plus "intelligente" car les films, les réalisateurs, etc. se renvoient alors les uns aux autres et cet inventaire prend alors, je l'espère, un sens plus riche pour le visiteur !

Si vous êtes un anti Cinéma "flamboyant" : Kubrick, Lean, Leone, Visconti, Coppola, Peckinpah, Schlöndorff, Kusturica, etc. cinéastes que j'admire comme mes préférés et que je considère comme loin d'être, comme disait à l'époque de la sortie de leurs films une certaine critique qui semble aujourd'hui complètement amnésique sur ses omissions... "vide de sens" (parce que n'appartenant pas à la "modernité") ou encore si votre vision du cinéma se fait à travers d'étroites et rigides chapelles idéologiques même si la "cinéphilie" est aujourd'hui (disons, depuis les années 2005) plus diverse... passez votre chemin... et ne perdez pas votre temps sur ce site. Idem, dans un autre registre, si vous êtes un adepte des recadrages sauvages en 16/9 (ou, anciennement, du Pan and Scan) et de la colorisation qui sont pour moi des inepties... le net est vaste !

En gros, mes préférences, vont vers le cinéma des années 1966 à 1979. Cette époque est en effet pour moi très intéressante car elle démarre en Occident avec : la fin du code "Hays" (l'auto censure appliquée par les majors), au moment d'une "révolution" des mœurs (en 1967-1968), la prise de conscience de l'impact d'une colonisation alors "plus à distance" (donc "historique") ou pour les États-Unis du génocide Indien, à la crise morale liée de la guerre du Vietnam, etc. Également une modification de la façon de produire pour les majors, une violence plus visible dans ses conséquences et une période où revient dans les consciences la collaboration en France ou la Shoah, la possibilité de l'apocalypse nucléaire et..., enfin, à partir de 1973 (année de ma naissance), à la crise morale s'ajoute la crise économique... Je ne me limite pas dans cette observation au "Nouvel Hollywood" mais au cinéma de cette époque dans son ensemble.

Bref, rien de tel que la conjonction de tant de crises pour faire de bons films. Mon cinéma préféré est donc un brin crépusculaire et, il y a peu, certains le qualifient de "neo Baroque", parfois même, avec condescendance, pour une génération de critiques ou d'enseignants actifs des années 1960 à 2005, de "maniériste".


Ci dessus, l'affiche japonaise (de ma collection) de mon film préféré
(du moins dans la version connue lors de sa sortie en 1979, donc avant la "Redux").

J'admire également les films de Andreï Tarkovsky, Elia Kazan, Orson Welles, Billy Wilder, Michelangelo Antonioni, John Cassavetes, Charles Chaplin, John Ford, John Huston, Quentin Tarantino, Takeshi Kitano, Wong Kar-Waï, Robert Altman, Woody Allen, Roman Polanski, Ernst Lubitsch, Igmar Bergman ou Marcel Ophüls et Raymond Depardon sur leurs documentaires, mais aussi pour le cinéma Français Melville, Blier, Sautet, Deville et Godard (mais, en ce qui le concerne, pour sa première période).

Certains cinéastes ayant été des objets d'études dans le cadre universitaire (même si c'est de manière incidente), par exemple, via les influences et ex-fluences pour John Woo (avec une maîtrise (Master 1) sur le sujet) ou le lien entre technique et "morale" dans les films de Lars von Trier (lors de travaux annexes à mon Master 2); je garde depuis une attention particulière (même si elle est parfois circonspecte et critique) à leur cinéma.

Mon pêché mignon est que j'aime beaucoup (outre ceux de mon Best-of) certains films de "genre" des mêmes années que mes films préférés (c'est à dire généralement de 1966 à 1979).
Leur note ne reflète pas toujours le plaisir que j'ai à les voir d'autant que ce sont parfois des "madeleines" (pour d'autres raisons que des considérations esthétiques) comme la série des James Bond ou, par exemple, Le Crépuscule des aigles (The Blue Max) ou même Bons baisers d'Athènes (Escape to Athena), etc. Vous trouverez sûrement des points communs à ces films et comme toujours les plus intéressants sont ceux qui sont cachés. C'est certainement aussi la différence entre les films que l'on admire (le Best-Of) et ceux que l'on aime en fonction de ses mythologies personnelles. John Ford disait d'ailleurs : "S´il faut choisir entre la vérité et le mythe, moi, je choisis le mythe". La note est de couleur marron dans ce cas !
Dans ce registre, certains films m'ont marqué et m'ont accompagné toute ma vie pour des raisons quasi psychanalytiques aux motifs assez éloignés du cinéma en lui-même comme Les cavaliers (The horse Soldiers) de John Ford ou des comédies qui m'accompagnent comme le premier volet de Y a-t-il un flic pour sauver la Reine ? (The Naked Gun: From the Files of Police Squad!) ou encore l'inusable Y a-t-il un pilote dans l'avion ?


Ci dessus l'amiral... alias le réalisateur John Ford. (DP US DOD 1952)

Depuis que je fais cette liste, le cinéma a évolué car c'est un "Art vivant". De même, la valeur de certains films pour les critiques ou le public a eu le temps de se modifier ainsi que mes capacités d'analyse et mes connaissances sur le sujet (après 12 ans d'études, un cumul de 19 ans d'enseignement de l'audiovisuel et ses dernières années comme consultant, "ciné-archiviste" ou même acquéreur vidéo professionnel).

En gros, si je suis cependant toujours sur la même ligne en matière de subjectivité qu'au début de la liste, fort est de constater que, pour de nombreuses raisons, l'importance historique ou esthétique de certains films se modifie à l'aune de ceux qui ont été réalisés après et de l'époque dans laquelle nous sommes ou dans laquelle je m'inscris forcément (... un peu). Par exemple, Le jour le plus long ou L'odeur de la papaille verte se perdent ainsi, petit à petit, dans l'Histoire du cinéma alors que Le Bon la Brute et le truand (de même que de nombreux films dits "de genre" ou certains très franchement "Bis") sont en train de se bonifier, années après années. A mon avis, il en est de même avec certains films qu'on a eu tord de méjuger sur le plan critique à l'instar d'Amadeus qui portent pourtant en eux l'essence du cinéma.

Il est très rare que je ne sois pas d'accord avec moi-même sur la durée de la liste même si il existe quelques cas d'exceptions (une toute petite poignée) comme, par exemple, l'Homme qui n'a pas d'étoile que j'ai réévalué à la hausse souvent plus de 20 ans après mes premiers visionnages mais aussi La Folle Mission du docteur Schaeffer sur une période plus courte pour des raisons probablement plus complexes. J'observe également que j'ai éprouvé un ressenti en "U" pour les films de Mel Brooks et finalement qu'une impression d'enfance positive sur, par exemple, La folle Histoire du Monde ne m'apparait pas forcément si mauvaise après une période de doutes.

Avec l'age aussi certains cinéastes m'attirent plus comme Claude Sautet et d'autres moins. La magie des premières fois à l'écran s'émousse parfois un peu même pour des films que j'aime toujours  beaucoup comme, par exemple, La fête à Henriette, le Miroir ou Leaving Las Vegas mais c'est l'inévitable l'oeuvre du temps qui conjugue toujours au présent l'histoire du cinéma.

Je pense aussi, profondément, que les films et leurs histoires ont du sens dans le contexte de leur époque et, à ce jeu là, je n'aime normalement pas les remakes ni les vieilles formules narratives. Ce qui s'expliquait, sur de nombreux plans dont historique ou sociologique, disons en 1971, doit rester en 1971 et remettre le couvert plus de 50 ans après n'a pas de sens (ce qui est vrai aussi pour les séries).  J'ai également tendance à être plus sévère avec les films qui ont une prétention artistique (disons "esthétique") et, à ce jeu là, il y a de quoi nuancer bien des films. De même, le cracatère "innovant" compte pour moi et je suis de plus en plus sensible au off du film que celà soit le contexte historique ou même lié à l'équipe.

A noter également que je constate une rupture vers 1935-1936 (ce qui également vrai pour les courts-métrages). Force est de conster, qu'il y a de nos jours un avant et après cette date en matière d'accesssibilité aux titres les plus anciens. Il existe de nombreuses raisons à celà et c'est un "biais" qui me touche comme beaucoup de spectateurs y compris les cinéphiles.

Depuis 2004, ma lecture des films n'est plus du tout sous influence de la critique que je ne lis quasiment plus. Je me sens donc plus libre d'apprécier ou... pas des films. Depuis la même époque, j'ai trouvé des séries Tv en moyenne plus innovantes ou efficaces que les films mais celà commence aussi à se discuter depuis peu.

C'est certainement un syndrome que beaucoup de "vieux cinéphiles" connaissent mais si je ne comprenais, pas lorsque j'avais 20 ans, l'appétence des vieux "bouffeurs de toiles" pour le cinéma italien des années 1950-1960 ou du cinéma américain des années 1940-1950 ; maintenant, je comprends ce qu'ils cherchaient à l'instar de ce que je cherche maintenant dans le cinéma des années 1966-1979. Bref, je cherche plus dans le passé des découvertes à faire dans l'espoir de trouver un film au niveau de ceux que j'ai déjà aimé et peut-être surtout une émotion équivalente.

A l'évidence, très classiquement, je me tourne de plus en plus vers le passé sans être (en moyenne) convaincu par le cinéma contemporain. J'en viens même d'ailleurs parfois à me demander si... il ne s'agit pas (principalement) d'un Art du XXème siècle. Ma fréquentation des salles "officielles" se réduit également grandement pour les films contemporains faute d'appétence mais aussi, peut-être parce qu'une part de la magie du "spectacle cinématographique" n'est plus...


Ci dessus Batfred en pleine crise © 2010

En ce qui concerne le documentaire, au départ "cinématographique" et de long-métrage, je ne cesse d'ouvrir ma liste. J'oberve l'influence esthétique de la télévision dans le traitement du sujet sans même parler de documentaires TV à la limite du reportage à proprement parler. J'apprécie le temps qu'on laisse aux gens de parler, la "peinture" des choses et surtout un traitement complexe et à la morale ambivalente comme, par exemple, dans 10ème Chambre instants d'audiences de Depardon. En ce qui concerne les documentaires construits à base d'archives, il y a dans mes critères de jugement ile paramètre de la variété et de l'originalité des sources. Je pense également qu'il y a des sujets plus faciles que d'autres mais c'est vrai de beaucoup de choses dont la recherche (universitaire).

Bref, si en plus on prend en compte mon activité professionelle dans les archives (principalement pour du documentaire) ou l'enseignement (souvent par le biais de l'histoire)  on ne peut pas dire que je sois complétement en phase avec mon époque, tout spécialement ses 20 dernères années (ce qui est probablement parfaitement "normal").

Observations sur l'importance des supports :

Si le Cinéma est un Art "Technique", c'est aussi bien sur "une industrie", ce qui est parfois problématique du point de vue de la qualité des films souvent considérés comme de simples "produits" conçus en fonction d'une étude marketing ou remontés après un screen test et, de nos jours, probablement influencés par des IA. Les choses changent très vite ses derniers temps du côté de la Technique... donc de "l'Art Cinématographique" ! Ce qui est l'un des enjeux de ce site.

Peu de gens ont aujourd'hui pris conscience que les salles de cinéma, sur le plan des recettes globales d'un films, ne sont plus en France le lieu de vie principal d'un film depuis l'année... 1985 !

Depuis le début de mon petit exercice d'inventaire (1993 pour l'année 0), les technologies ont évoluées dans le cadre du grand mouvement de "la convergence media". Nous avons connu en une décennie le passage de la vidéo analogique au numérique et pour le film de cinéma d'un tournage, d'une post-production et d'une diffusion 100% argentique (qui parfois même pouvait être en format 70 mm)... à l'arrivée du (des) "cinéma(s) numérique". D'un côté, depuis au moins 1994 et No Sex Last Night (de Sophie Calle et Greg Shepard), des films tournés avec des caméscopes légers type Hi8 puis DV (avec un retour à la "caméra stylo") pour une diffusion en salle (en 35mm) via un kinescopage (voir même directement et officiellement en "vidéo" depuis la sortie française, en 2003, du film japonais Visitor Q qui fit évoluer la réglementation), et d'autre part le "D-Cinema" qui a pour vocation de remplacer le film sur support photochimique via des films tournés en vidéo HD comme Vidocq et diffusés en vidéo-projection dite "haute définition" (HD) depuis 1999 et Star Wars, épisode I : La Menace fantôme.

Le passage sous la barre des 50% de l'usage du photochimique (35mm) pour l'exploitation a eu lieu en France au début de l'été 2011 et la fin du tirage des copies d'exploitation de films récents (hors exceptions) vers mars 2013. En ce qui concerne la prise de vues des films de long-métrage de cinéma (et des séries TV de "prestige") le moment du basculement a été la même date en France et janvier 2012 aux USA. Cependant, le vrai cheval de Troie du numérique au "cinéma" aura été l'étalonnage numérique (voir sur ce site ma page Argentique Vs numérique) qui représentait déjà 90% de la post production aux USA dès 2006 (alors que le procédé, hors restaurations, ne date que de l'année 2000 avec les films Mission to Mars et Les rivières pourpres).

Pour tous les films "de cinéma" qui sont sorties depuis 2010, je précisais, de façon transitoire jusqu'en 2017, la nature du support de tournage mais celà ne me parait plus systématiquement nécessaire. Depuis 2020, la sortie cinématographique est pour moi une sortie dans les salles mais j'ai peur que celà soit aussi transitoire avec l'importante des plate-formes comme Netflix et une énième mort possible du cinéma en salle.

L'accès aux films s'est profondément modifié avec la vidéo ainsi que la multiplication des chaînes puis des canaux de diffusions via Internet. La "rareté" des films existe toujours mais différemment qu'au début des années 1990... soit au début de cette liste où voir un film sur une VHS de mauvaise qualité était banal et souvent incontournable pour accéder à un titre. Aujourd'hui, la VOD ou les Replays divers changent profondément l'accès aux films même si les faux-semblants sont nombreux et les catalogues bien plus étriqués qu'on ne pense.

Ce sont là aussi certains des nouveaux enjeux d'une de mes activités, depuis 2018, comme acquéreur vidéo à la BU de la Sorbonne-Nouvelle.

A signaler aussi que je compte maintenant quelques "travelogues" amateurs de long-métrage en support argentique Super 8 qui valent souvent bien mieux que certains documentaires professionnels.


Ci dessus, Batfred en cabine © 2010

La disparition rapide de la capacité des salles à projeter le 35mm, spécialement depuis la fin des copies dites en "série" (vers 2012), pose d'ailleurs un problème nouveau en ce qui concerne l'accès aux films "anciens" et fait de moi et de quelques autres collectionneurs ou grandes cinémathèques un "privilégié" dans l'accès aux films peu rentables à numériser pour plusieurs décennies encore. [Voir la page dédiée à la conservation pour les amateurs].

Depuis février 2019, se pose également pour moi un problème nouveau, le début de transition vers la fin de la projection avec les nouvelles salles avec un écran LED qui n'est rien d'autre qu'une TV (4K HDR) qui enlèvre le peu de magie qui restait au dispositif et je réduis à l'extrême mes séances dans l'exploitation commerciale pour les films récents.

En ce qui concerne, sur le fond, la question de la qualité de visionnement d'un film, je pense que regarder Lawrence d'Arabie en 70 mm ou sur tout petit écran de portable n'a rien de comparable pour le spectateur dans la perception de l'œuvre d'autant que le film a justement été conçu à l'origine pour une projection dans de grandes salles dans une qualité d'image très élevée. Voir sur grand écran, une image de bonne qualité change d'ailleurs parfois la perception qu'on pouvait avoir d'un film sur petit écran comme, à mon sens, le film Vera Cruz qui prend une ampleur très différente suivant le médium de diffusion ou, à minima, la taille de l'écran. Les belles restaurations de films anciens troublent la distance temporelle avec des films antérieurs aux années 1950 même simplement vus en HD sur un écran de télévision.

Le sens du "voir ensemble" par le biais du dispositif "technique" et "social" de la salle de cinéma affecte grandement la réception du film et peu propulser un vrai "nanar" comme Starcrash au rang de quasi "chef d'œuvre". Une part de magie disparaît lorsqu'on est seul devant son petit écran (ou même le grand en ce qui me concerne) mais j'avoue cependant fréquenter de moins en moins les salles traditionnelles et fuir le pop-corn pour mon canapé ou, idéalement, la salle familiale privée. En outre, devrais-je maintenant lister tous les "spectacles" dans les salles de "cinéma" avec des retransmissions de  concerts en TVHD, etc. ?

Ci dessus, film annonce 35mm de ma collection (voir la de l'Atelier du 7ème Art ) © 2022

En 2004, le jury du 26ème festival du court métrage de Clermont-Ferrand, pour marquer le manque d'imagination des films DV, avait décidé comme "sanction" de ne pas remettre de prix ce qui est emblématique d'un problème qui n'a peut-être trouvé sa solution qu'avec un certain "mûrissement" de la technologie numérique vers 2010-2012. Pour autant, je trouve les premières années Dv intéressantes dans le domaine du long-métrage avec, par exemple, le formidable Festen. Il ne s’agit donc pas que de technique mais aussi d’esthétique !

Aujourd'hui, pour un cinéaste, un film en numérique se tourne plus vite (à la façon des téléfilms et pour moins cher) avec moins de contraintes, se post-produit et se diffuse plus facilement mais sans avoir toujours le temps de "s'installer" dans les salles (paramètre qui va encore évoluer avec de nouveaux raccourcissements de la "chronologie des médias"). 

Il faudrait idéalement voir un film dans les conditions qui ont été prévues pour sa sortie originale qu'elle soit argentique (ce qui devient de plus en plus compliqué) ou numérique. Seuls des collectionneurs (dont je suis) et les grandes cinémathèques (comme la Cinémathèque française) vont encore pouvoir projeter certains films dans des conditions respectant le contexte technologique de leur première diffusion dans les salles de cinéma.

Préserver des copies mais également des appareils est en cela important et je me bat pour cela à plusieurs les niveaux comme à travers l'Atelier du 7ème Art ou, jusque début 2020 à l'ALICC et, depuis avril 2023, avec la Club des Collectionneurs du Cinématographe ou encore, à partir de 2004, mes recherches à partir de ma thèse.


Ci dessus, projection en solo mais en 35mm d'un film culte pour la cinéphilie (voir la de l'Atelier du 7ème Art ) © 2014

Notice explicative pour la liste intégrale :

Sont en noir les visionnages en vidéo "courante" en définition standard (SD) (Télévision, VHS, DVD, etc.) ou avec une compression importante. En noir épais (gras) les films vus au cinéma en 35mm ou 16mm (souligné pour le 70 mm et en marron le 70 mm 15 perforations IMAX), Super 8 en gris. En bleu (du clair au foncé-gras) ceux en vidéo-projection SD suivant la qualité du support, de la connectique et du matériel de projection - en gris clair sur une table de montage film - En mauve en vidéo HD et gras pour le cyber-cinema 2K (alias D-Cinema) vu en vidéo-projection HD - En vert clair pour le e-cinema (alias e-movie) pour les vidéo-projections officielles et les "films" dont une simple télévision est le support de visionnement naturel de même, depuis 2006, en orange de rares téléfilms de fiction même si netflix commence à me compliquer la tache - Enfin, depuis 2011, en vert très sombre pour le 4K et donc du mauve pour les écrans LED de grande dimmension dans ce qu'il est encore convenu d'appeler des "cinémas" (je parle de la technique dite Display en émission). A noter que l'hétérogénéité des techniques reste valable avec une évolution permamente des technologies (passage du Xénon au laser) et j'abandonne certains détails (de toute manière diffile à obtenir en salle) sans compter que les films anciens étaient exploités dans des températures de couleurs différentes d'aujourd'hui.

Les conditions du visionnement sont indiquées, si le film est en Noir et Blanc (nb), en Technicolor n4 [copie positive par imbibition, soit, pour les USA, jusqu'en 1974 pour le Parrain 2 (pour les tournages c'est dès 1954)], etc. Avec des informations personnelles autres pour mon usage dont, pour les projections, les personnes avec qui j'ai vu le film, etc.

Les films "DvCi" ont déjà été vu au moins une fois au cinéma (y compris D-Cinema), ceux "DvTv" seulement en vidéo, " I " un inédit pour moi ou "I ver" pour une version inédite (et le petit "L" indique déjà vu dans la liste). " Is " car le souvenir s'émousse après plus de 35 ans de distance on ne sait plus trop pour certains films (même si c'est hautement probable).

Les titres en versions françaises sont généralement en italique et en premier, bien que dans de très rares cas j'ai favorisé le titre en VO qui est plus usuellement utilisé. Par exemple Fat City (de John Huston) au lieu de : La dernière chance.

A droite le code (A) de l'année commence à 0 en raison d'une période, à partir du 1er janvier 1993, où je n'ai compté, dans un premier temps, que les films vus au cinéma puis dans le cadre d'une école de cinéma (le CLCF) d'octobre 1993 à février 1994 ; l'année 1 commence donc le 1 mars 1994 avec un recensement complet. La 31ème année (complète) débute en conséquence le 1er mars 2024.

Je ne cherche pas à faire dans la quantité et mes visionnages sont donc souvent le fruit du hasard, du contexte familial ou parfois en lien avec mon travail et mes collections.

De manière générale les dates de réalisation ou d'obtention du visa d'exploitation choisies sont généralement les plus anciennes comme par exemple : 1959 pour A bout de souffle que certains ouvrages date de 1960 en référence à sa sortie.


Ci dessus, Batfred et les dangers de la 3D ! © 2005

La correspondance pour les notes est en gros la suivante :

9 pour un film qui présente un faible intérêt et que peu de valeur tant sur le fond que sur la forme.

10 pour un film ayant (parfois méniblement) atteint son objectif dans les limites de son genre.

12 une moyenne honorable (qui est d'ailleurs celle des films que je visionne).

13 pour un bon film avec quelques défauts comme La sanction (The Eiger Sanction) de Clint Eastwood.

14,5 pour un très bon film mais quand, (même si je suis admiratif), il présente pour moi quelques limites comme, par exemple, Black Book de Paul Verhoven (qui est d'ailleurs pour moi un cinéaste difficile à noter).

15 pour un très bon film que je recommande vivement comme Le goût de la cerise de Abbas Kiarostami.

16 ou plus pour un très très bon film qui peut rentrer dans mon "Panthéon" qui semble cependant se bloquer (pour la fiction) en 1995 avec Underground de Kusturica ou Les Anges déchus (Fallen Angels) de Wong Kar Waï.

En marron sur la note des sentiments "affectifs" moins objectifs.

Actuellement 121 films (ou versions de films de "cinéma") dans ma liste ont une note de plus de 16/20 soit moins de 1,3 %. Le décompte total est le suivant :

6344 films différents sur un total de 8877 visionnages
dont environ 10 % en argentique ou en D-cinéma et 20 % en vidéo-projection réellement "non commerciale" soit 30% dans des conditions techniques qualitativement assez "cinématographiques".

Question statistiques, depuis le début de la liste, les films que je regarde ont en moyenne (et à titre indicatif) une note de 12,1 / 20 ! Il s'agit de films à 63% inédits pour moi dont l'année moyenne de sortie est de 1981 et à 50% il s'agit de films américains.

Ces chiffres, très stables en plus de 31 ans, sont calculés sans la "pollution" TV (principalement documentaire généralement plus récente) que je note depuis quelques années seulement. Ces derniers devraient actuellement représenter environ 604 visionnages (qui ne sont donc pas pris en compte pour le détail des statistiques) dont quelques mini séries de 8 épisodes au maximun.

Ci dessus... une autre époque ? © 2009

Merci et bonne visite

Pour information la liste intégrale est tenue à jour presque en direct ! Elle est proposée par défaut dans l'ordre croissant des visionnages : A (années) à N° xxx (n° dans l'année).